La reconnaissance de l’accident du travail n’est pas automatique, il convient d’être vigilant !
L’accident du travail se caractérise par un événement soudain (une chute, par exemple), survenant à l’occasion de l’activité professionnelle et qui entraine des lésions corporelles ou psychiques au salarié. Cela ne doit pas être confondu avec l’accident de trajet ou la maladie professionnelle.
Le salarié victime doit, sous 24 heures, avertir son employeur des circonstances de cet accident et devra faire rapidement constater ses blessures par un médecin afin d’obtenir un certificat médical.
L’employeur, quant à lui, a l’obligation d’adresser, sous 48 heures, la déclaration d’accident à la Caisse d’Assurance Maladie.
En cas de doute sur le caractère professionnel de l’accident ou ses circonstances, l’employeur pourra mentionner dans cette déclaration des réserves qui devront être motivées.
En l’absence de déclaration de la part de l’employeur, la victime disposera cependant d’un délai de 2 ans pour effectuer elle-même cette déclaration.
La caisse d’Assurance Maladie statuera alors sous 30 jours sur le caractère professionnel de l’accident, à compter de la réception de la déclaration. Un délai complémentaire de 2 mois pouvant être actionné pour les cas plus complexes.
Sachez qu’en l’absence de réponse de la Caisse d’Assurance Maladie, la qualification d’accident du travail sera retenue.
L’employeur comme le salarié auront toutefois la possibilité de contester cette décision. La reconnaissance de l’accident du travail ouvre droit pour le salarié, outre les indemnités journalières, à un complément de salaires versé par l’employeur ainsi qu’à un capital ou une rente en cas d’incapacité de travail.
Une indemnisation complémentaire pourra cependant être recherchée par le salarié en cas de faute inexcusable de l’employeur ou d’accident imputable à un tiers extérieur à l’entreprise.